Si l’on envisage de prendre soin d’un cheval, il est nécessaire de connaître et de respecter ses besoins.

Les besoins vitaux d’un cheval sont les besoins d’alimentation, de sommeil, du cycle naturel et de sécurité.

LE BESOIN D’ALIMENTATION

Besoin de boire :

  • Un cheval boit 20 à 40 litres d’eau par jour et parfois plus.
  • Sa soif varie selon les conditions climatiques (température, vent, humidité, etc.), les efforts qui sont fournis et la nature de son alimentation.
  • Un cheval qui se nourrit d’herbe boit moins qu’un cheval nourri avec des aliments secs, comme le foin, le grain et la paille.
    Le cheval a besoin d’avoir à sa disposition et à volonté, une eau propre et claire, à température ambiante.

Besoin de se nourrir :

Nous devrions lui donner une alimentation étalée sur toute la journée pour lui éviter l’ennui (et les tics d’écurie qui vont avec) et riche en fibres. N’oublions pas que le cheval est un herbivore! Donc il n’a pas besoin de grains si son travail est léger. Un fruit est une gâterie bien plus bénéfique et un bon foin est la nourriture la plus respectueuse de son système digestif et de sa flore intestinale.

  • Cette activité occupe le cheval jusqu’à 16 heures par jour lorsqu’il est en liberté.
  • Lors des hivers rigoureux, ces heures augmentent en raison des besoins énergétiques qui eux aussi augmentent pour lutter contre le froid.
  • Il broute quasi continuellement et cette nécessité est liée aux caractéristiques de son appareil digestif : son intestin de petite taille n’est pas prévu, au contraire des ruminants, pour stocker de la nourriture en grande quantité et lui impose donc de prendre des repas plus petits et plus nombreux pour s’assurer une meilleure alimentation.
  • Pour satisfaire ce besoin, le cheval doit parcourir des distances importantes car il est obligé de changer de pâture lorsque l’herbage vient à manquer.
  • Un cheval au pré trouve rarement un herbage de qualité et en quantité équivalente. Il doit disposer d’une surface d’au moins un hectare et etre changé régulièrement de parcelle. Il est presque toujours nécessaire de fournir un supplément en foin aux chevaux vivant en pâture.
  • Le cheval qui vit en box ne peut se procurer à manger par ses propres moyens. Il faut s’efforcer de reproduire, autant que possible, un mode d’alimentation naturel et accorder une large part au foin dans ses rations.
  • Une litière consommable, constituée de paille, est souhaitable car elle lui permet de retrouver un semblant d’activité de pâturage.

L’alimentation d’un cheval doit être adaptée à son métabolisme et enrichie en fonction du travail demandé si le fourrage ne convient pas. Pour un cheval hébergé en box, l’idéal est de pouvoir sortir quotidiennement plusieurs heures au pré ou en enclos.

 

LE BESOIN DE SOMMEIL

Les chevaux ont besoin de se coucher entièrement pour atteindre un quart d’heure de sommeil paradoxal par jour, ce qu’il ne peuvent pas faire dans un box ou un pré sans la surveillance d’un congénère. Ce manque de sommeil entraîne comme chez l’homme un état de collapsus rendant le cheval stressé et dépressif voire paranoïaque (hallucinations et peurs incompréhensibles). Ainsi une étude anglaise a prouvé que les chevaux vivant en box causent plus d’accidents… L’idéal est de lui offrir un compagnon équin; à défaut un mouton peut assurer ce rôle affectif et protecteur.

  • La position de proie dans l’échelle naturelle de la prédation explique pourquoi le cheval dispose d’un sommeil différent de celui de l’homme et y consacre en définitive peu de temps. Le cheval, de par son instinct de fuite, est presque constamment en éveil.
  • Il ne dort pas plusieurs heures d’affilée, mais récupère par courtes phases de sommeil plus ou moins profondes.
  • Dans le cas d’un hébergement en box ou en stalle, le cheval se sentira naturellement en sécurité par la présence d’autres chevaux à ses cotés. Il faut seulement s’assurer que la dimension de l’écurie lui donne la possibilité de s’allonger.
  • Si le cheval vit au pré, il faut s’efforcer de lui trouver un compagnon afin que celui-ci veille sur lui et lui procure le besoin de sécurité.